Elsa Granat

Artiste au long court | dramaturge de la Cie Tout un ciel

portrait de Elsa  Granat
© Franck Guillemain

Née à Marseille en 1981, elle commence le théâtre après ses études (khâgne et hypokhâgne), elle se forme au CNR de Marseille sous la direction de C. Benedetti. Elle fait la rencontre déterminante d’Edward Bond à l’occasion d’un stage à la Friche de la Belle de Mai. À Paris, elle complète sa formation dans la Classe Libre du Cours Florent. En tant que dramaturge elle a été l’assistante de Jérôme Hankins sur le théâtre Jeune-Public de Bond et de C. Benedetti sur Lampedusa Beach de L. Prosa et Existence de E. Bond lors de la création de ces pièces à la Comédie Française. Elle fait émerger, avec Roxane Kasperski Mon amour fou (2015), elle collabore ensuite avec d’autres acteurs comme Christophe Carotenuto ou Lola Naymark sur des seuls-en-scène. Elle crée Tout un ciel, une cie qui accueille les expériences dramaturgiques qu’elle mène avec Laure Grisinger et Milosh Lucynski sur l’acteur augmenté, Elle créé en 2017 Le Massacre du Printemps à partir de ses deuils successifs. Elle fonde son travail sur un rapport sublimé au réel, en partant toujours de là pour le transcender. Elle crée avec Roxane Kasperski V.T.R.I.O.L (2020), sur un homme en crise. Puis King Lear Syndrome ou les Mal-élevés (2022). Elle commence dans son travail à ouvrir la création aux amateurs, comme dans Artificielles (2022). Elle est aujourd’hui associée au CDN de Limoges, au CDN des Ilets à Montluçon, au Théâtre de Brétigny, scène conventionnée Arts et Humanités, au Grand Parquet, à Paris et au NEST CDN transfronatlier de Thionville-Grand Est.

Afin de vous donner un aperçu de leurs démarches artistiques, les artistes au long court ont répondu à la question suivante : Quelle est la place de la fiction, de l'imaginaire dans votre travail, et dans votre vie ?

Nos imaginaires ont créé des mondes inhabitables et j’essaie de recréer des mondes habitables, des paysages d’humanités variés et contradictoires. Et je crois fermement qu’entre l’homme et sa souffrance il n’y a pas le réel mais le rêve. Le cerveau ne faisant pas la différence, le théâtre a toute latitude pour rééquilibrer cette erreur de vision.