Maurin Ollès
Artiste au long cours | metteur en scène de la Cie La Crapule
Maurin Ollès est né en 1990 à la Ciotat. Il intègre en 2009 le Conservatoire de Marseille où il suit les cours de Pilar Anthony et Jean-Pierre Raffaelli. Parallèlement au conservatoire, il joue dans Le Malade imaginaire de Molière, mis en scène par Marc Bonzom et Prince y es-tu ? un spectacle tout public écrit et mis en scène par Cathy Darietto. Il intègre l’École de la Comédie de Saint-Étienne en 2012 (promotion 26) où il travaille notamment avec Marion Aubert et Marion Guerrero, Michel Raskine, Alain Françon, Caroline Guiela N’Guyen, Simon Delétang et Yann Joël Colin. Il joue dans la création de Matthieu Cruciani, Un beau ténébreux de Julien Gracq, ainsi que dans Truckstop de Lot Vekemans mis en scène par Arnaud Meunier (création Festival d’Avignon 2016). Son projet créé avec des comédiens amateurs de Saint-Étienne, Jusqu’ici tout va bien, est programmé dans le cadre du Festival Contre-courant à Avignon en juillet 2015 et dans le cadre des tournées organisées par la CCAS en 2016. Il crée sa compagnie La Crapule en 2016, avec laquelle il mette en scène un spectacle sur l'autisme Vers le spectre. Il coréalise avec Clara Bonnet le film À cause de Mouad, tourné avec de jeunes adolescents stéphanois.
Afin de vous donner un aperçu de leurs démarches artistiques, les artistes au long court ont répondu à la question suivante : Quelle est la place de la fiction, de l'imaginaire dans votre travail, et dans votre vie ?
Pour moi créer de la fiction consiste d'abord à regarder le monde, j'essaie de ne pas appauvrir le réel, d'en être le plus proche possible. J'écoute les récits, les histoires, les vies. J'inscris ma démarche dans celle de Paulo Freire et son concept de "conscientisation" des différents systèmes de privilèges et d’oppressions. Je ne cherche pas à m'extraire de la réalité mais à la manière d'un sociologue je cherche à synthétiser le réel dans la fiction. Et j'espère que mon imaginaire, ma fiction ouvrira des chemins de pensées et donnera envie de résister.
Vient donc ensuite la question de la représentation, de ce qu'on montre et de ce qu'on ne montre pas et c'est pourquoi je demande toujours à la fin de mes entretiens : si vous étiez à ma place quelles histoires vous voudriez qu'on raconte sur scène ?