Le NEST et le projet d'Alexandra Tobelaim

Le NEST – acronyme de Nord-Est Théâtre – est un théâtre de création dirigé par la metteuse en scène Alexandra Tobelaim depuis janvier 2020.

Le projet d’Alexandra Tobelaim pour le NEST mobilise les artistes et les artisan.es d’un théâtre vivant, déclinant les propositions dans les murs du théâtre et en dehors, cherchant les opportunités de rencontres avec les habitant.es du territoire, au coin de la rue, dans les médiathèques, les jardins… partout où le théâtre peut se faire et surprendre.

Scène ouverte aux partages, les familles sont conviées à passer leur dimanche au NEST avec des propositions de 11h à 16h, tandis que tout espace non dédié propice à l’inattendu est investi. Une attention particulière est portée aux adolescent.es et, un théâtre vivant se construisant avec les auteurs, une invitation est lancée à un auteur jeunesse pour un compagnonnage chaque saison.

Diverses esthétiques contemporaines sont conviées sur les plateaux et la création s’ancre au cœur du projet : le quotidien du NEST est pensé comme un nid dans lequel les artistes résident, échangent, construisent, répètent et se forment.

Tout est mis en œuvre pour que s’active une fabrique de théâtre stimulante, en liens étroits avec les publics. Implanté au cœur de l’Europe, l’esprit d’ouverture se développe également à la faveur de coopérations étroites avec les artistes et théâtres des 3 pays voisins : Luxembourg, Belgique et Allemagne.

Évolution indispensable à la création de spectacles de renommées nationales et internationales, un nouveau bâtiment verra le jour dans les prochaines années sur les rives de la Moselle.

CDN de Thionville-Grand Est 

Le NEST a le label de Centre dramatique national. Un CDN est une institution missionnée et subventionnée par le ministère de la Culture pour la production de spectacles, l’accompagnement d’artistes professionnels et émergents, et le développement des publics.

Décentralisation théâtrale

Après la deuxième guerre mondiale, la construction progressive d'une politique théâtrale accompagne la reconstruction du pays tout entier. C’est à partir de 1946 en effet que se développe un vaste mouvement de décentralisation dramatique qui préfigure l'organisation décentralisée de la République et anticipe la création du ministère des affaires culturelles en 1959. Dès la création du ministère des affaires culturelles en 1959, André Malraux poursuit l'engagement initié avant lui en faveur du théâtre. Il consolide les budgets des deux théâtres nationaux existant, crée le troisième en détachant de la Comédie Française l'Odéon, baptisé Théâtre de France dont la direction est confiée à Jean-Louis Barrault, et décide de l'évolution de ces théâtres en établissements publics.

Malraux poursuit également la décentralisation dramatique, en suscitant la création de nouveaux Centres dramatiques nationaux (CDN) à partir de 1961, et contribue à l'émergence de troupes subventionnées. Enfin, le théâtre privé est également soutenu avec la création en 1964 du fonds de soutien au théâtre privé. Avec la création des maisons de la culture se constitue un réseau qui rencontre celui, préexistant, des CDN.

Les missions

Le CDN est une structure dirigée par un ou plusieurs artistes directement concernés par l’art dramatique. Il lui est confié une mission d'intérêt public de création dramatique, dans le cadre d'une politique nationale de développement de l'art du théâtre.

Les centres dramatiques sont des outils majeurs et structurants pour la fabrication et la production du théâtre, dans un esprit d’ouverture et de partage, notamment par l’accueil d’artistes en résidence. Les missions des CDN s’organisent autour de la création et du rayonnement des œuvres du (de la) directeur(trice) et/ou autour de l'élargissement du répertoire défendu par le centre. Ce sont des lieux de référence régionale et nationale où peuvent se rencontrer et s’articuler toutes les dimensions du théâtre : la recherche, l’écriture, la création, la diffusion, la formation.

Ce sont des lieux privilégiés d’accès des publics au théâtre dans la diversité et l’actualité de ses esthétiques. Ils font vivre les œuvres du patrimoine, contribuent à la création d’un répertoire contemporain et participent à l’expérimentation de nouvelles formes scéniques. Ils doivent constituer un point d’ancrage pour l’art théâtral sur leur aire d’implantation, créer une dynamique territoriale, fédérer les énergies, faire naître et accompagner des projets. Le projet du (de la) directeur(trice) doit en outre permettre l’ouverture à d’autres disciplines.