Le Marchand de Venise

Pour aider son ami Bassanio à obtenir la main de Portia, une riche héritière, Antonio, marchand chrétien de Venise, emprunte de l’argent à Shylock, un usurier juif. Ce dernier accepte, mais à une condition : si Antonio ne parvient pas à le rembourser à temps, il prélèvera sur lui une livre de chair.

Avec cette adaptation résolument moderne et féroce du Marchand de Venise, Jacques Vincey met en scène l’actualité brûlante d’une pièce qui traite d’antisémitisme et d’économie. A travers l’opposition du marchand chrétien et de l’usurier juif, Shakespeare fait de l’argent son personnage principal et expose la fracture d’un monde où les relations entre les hommes sont désormais régies par la loi du marché. À l’heure de la dette mondiale, des flux migratoires et de la montée des extrémismes, cette adaptation du Marchand de Venise qui veut conserver le lyrisme, la poésie, mais aussi l’humour, la trivialité et les allusions à l’actualité, caractéristiques de l’écriture shakespearienne, dénonce la marchandisation, parfois dissimulée sous des masques respectables, de notre société et du rapport entre les hommes.