Familles je vous (h)aime

C’est Noël dans une maison où l’on attend le retour du patriarche, qui sort de l’hôpital pour l’occasion, et la pression est à son comble. Ne manque plus qu’une étincelle pour que tout s’embrase… La cellule familiale et les mensonges que l’on se fait à soi-même en prennent pour leur grade dans ce texte de l’autrice britannique Sam Holcroft. Et nous, le public, jubilons d’autant plus que nous avons connaissance via un écran des « règles » inconscientes qui régissent les personnages, poussés à s’asseoir pour mentir ou prendre une voix ridicule pour dire la vérité.  Une clé de lecture supplémentaire qui rend leurs échanges suprêmement jouissifs. Dans cette comédie noire, la compagnie Théâtre du Prisme a vu, elle, une métaphore de ce confinement qui nous a obligés à vivre en vase clos, pour le pire et le meilleur. D’ailleurs qui sait si la lumière ne surgira pas au bout de cette « pire soirée de Noël » !